Bref historique

Suite à une modification de l’Ordonnance sur la navigation intérieure (ONI) entrée en vigueur le 15 février 2014, la pratique du kitesurf est officiellement autorisée en Suisse.

Cette modification a été initiée par le Kitesurf Club Suisse et faisait suite à des motions parlementaires déposées en 2012 et intitulées: « Traiter le kitesurf à égalité avec d’autres sports nautiques ».

Auparavant, la pratique du kitesurf était en principe interdite par la législation fédérale, mais les Cantons étaient libre de l’autoriser sur leurs plans d’eau respectifs.

Situation actuelle

Au niveau fédéral, comme souligné à juste titre par le Kitesurf Club Suisse, il subsiste aujourd’hui de nombreuses inégalités de traitement en défaveur du kitesurf par rapport aux autres catégories de sports nautiques telles que:

  • L’obligation pour les kitesurfs de céder la priorité à tous les autres bateaux (art. 44 al. 1 lit. f ONI)
  • L’obligation de contracter une assurance responsabilité civile pour la pratique du kitesurf, indépendamment de la surface vélique (art. 153 al. 2bis ONI).

Malgré le changement de paradigme en 2014, la législation fédérale prévoit encore un certain nombre d’interdictions:

  • Les cantons peuvent restreindre l’utilisation de kitesurfs dans les zones riveraines à des couloirs de départ autorisés officiellement et signalés comme tels (art. 54 al. 2ter ONI)
  • La pratique du kitesurf est interdite à proximité des réserves d’oiseaux d’eau et de migrateurs (art. 5 al. 1 lit. g OROEM)

Au niveau de la législation cantonale, la pratique du kitesurf à Genève est interdite sur les eaux du lac en aval d’une ligne allant de la plage du Vengeron à la Tour-Carrée (art. 7 al. 3 LNav)

De surcroît, la quasi-totalité des zones de rivage du lac (rive gauche et rive droite) figurent à l’inventaire fédéral des réserves d’oiseaux d’eau et migrateurs selon l’OROEM (zones III).

2015 07 15 [Extrait GE] Inventaire fédéral OROEM

Carte interactive OROEM Suisse

L’association la WAG s’engage activement pour réformer ces restrictions, dans le respect de la législation en vigueur et en prenant en compte tous les enjeux en cause, tels que la protection de l’avifaune et le respect des autres usagers des eaux genevoises.